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Le Gainsbook, pour tout savoir (et même plus)

GAINSBOURG Le Gainsbook

Sous-titré “En studio avec Serge Gainsbourg”, cet ouvrage monumental s’impose d’emblée comme l’ouvrage de référence consacré à la musique – et aux musiciens – du grand Serge. Doc Sillon en avait l’eau à la bouche, mais les 450 pages du “Gainsbook” l’ont transporté au-delà de ses espérances.

Les ami.e.s, je ne suis pas venu vous dire que je m’en vais, mais tout le bien que je pense de l’ahurissant Gainsbook coécrit par Christophe Geudin, muziqualiste notoire s’il en est, Jérémie Szpirglas et Andy Votel (le correspondant anglais et ami personnel, j’imagine, de Melody Nelson), sous la supervision maniaque et savante du gainsbourgophile en chef Sébastien Merlet. Il y a peu, notre consœur Noadya Arnoux écrivait ceci dans le n° 722 de Jazz Magazine, qui vient de mettre à la Une Serge Gainsbourg avec un remarquable dossier consacré à ses “Années jazz” : « Fruit d’une enquête internationale de près de vingt-cinq ans [mazette !, NDR], Le Gainsbook répertorie en près de 450 pages l’intégralité des créations musicales de Serge Gainsbourg [« Non ?! Si ! Hooo… », comme disaient Bertrand Blier et Louis de Funès dans Jo, NDR], de sa propre discographie en passant par ses créations pour d’autres interprètes et ses musiques de films et de publicité. » On en rêvait, ils l’ont donc faite, la bible sergegainsbourguissime, le livre qui sait tout et qui vous dit tout. Vous n’écouterez plus jamais les disques du grand Serge de la même manière !

Portrait studio de Serge Gainsbourg en 1962, Paris, France.

Portrait studio de Serge Gainsbourg en 1962, Paris, France.

« Ce catalogue raisonné, ajoutait fort justement Noadya, contient son lot de révélations, de documents inédits (photos, partitions, registres de studio, agendas de musiciens…) et d’informations exclusives issues des archives d’Universal Music France, de la SACEM, de la famille Gainsbourg et d’une soixantaine d’intervenants [rien que ça !, NDR]. Entre Paris, Londres, Kingston et New York, ses auteurs retracent le récit de chaque album et EP emblématique en compagnie de ses témoins principaux, à commencer par les arrangeurs historiques de la discographie gainsbourgeoise (d’Alain Goraguer à Billy Rush), de ses indispensables musiciens de studio (dont Michel Portal, René Urtreger, André Arpino et André Ceccarelli, mais aussi les équipes anglaises, jamaïcaines et américaines) et de ses fidèles ingénieurs du son. » On ne saurait mieux dire.

Serge Gainsbourg en tenue de cow-boy pour la séance photo de la pochette du titre 'Vilaine fille mauvais garçon' à Paris, France, en décembre 1962.

Serge Gainsbourg en tenue de cow-boy pour la séance photo de la pochette du titre Vilaine fille mauvais garçon à Paris, en décembre 1962.

Et comme un bonheur n’arrive jamais seul, en complément du Gainsbook la compilation “En studio avec Serge Gainsbourg” propose dans sa version 3 CD / 60 titres plusieurs inédits, raretés, versions instrumentales et prises alternatives de derrière les fagots mes p’tits cocos & co – « Avertissement : le coffret que vous tenez entre vos mains n’est âs une énième compilation de Gainsbourg », est-il précisé dans le livret : il ne ment pas. La version instrumentale de Machins Choses et le superbe thème de Milena, extrait de la bande originale de L’Eau à la bouche présent dans le CD 2 consacré aux musiques de films, rejoint une épatante sélection de chansons d’interprètes où Mireille Darc rime avec Petula Clark, Julette Gréco avec Brigitte Bardot et Nana Mouskouri avec Isabelle Adjani, entre autres (François Hardy, Alain Bashung, Alain Chamfort ou encore France Gall sont aussi dans les parages).

Livre Le Gainsbook de Sébastien Merlet, Christophe Geudin, Jérémie Szpirglas et Andy Votel (éd. Seghers / Robert Laffont, 448 pages, 42 €, sortie le 17 octobre)
CD/LP “En studio avec Serge Gainsbourg” (compilation 3 CD, vinyle simple et vinyle simple orange, Universal)