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The Jimmy Castor Bunch, la compile définitive

Le label anglais Robinsongs vient de publier une compilation 3 CD du multi-instrumentiste Jimmy Castor et de son groupe “funk & fun” très populaire dans les années 1970, The Jimmy Castor Bunch.

Du Jimmy Castor Bunch, on connaît surtout les classiques drolatiques et fort peu résisitibles des années 1970, moult fois samplés le décennie suivante : Hey Leroy, Your Mama’s Callin’ You, Troglodyte (Cave Man) et Bertha Butt Boogie.
Pour mémoire, petit échantillon des paroles dédiées au popotin de Bertha, funkycoquinoues à souhait, qu’un Fats Waller aurait pu chanter dans les années 1930 :
« When bertha got movin’
Her hips were hummin’ in the wind,
The ground started shakin’
No grass grew where she’d been !
The music was poppin’,
The crowd had formed a ring,
Her sisters yelled, “boogie, bertha, do your thing !” »

JIMMY CASTOR BUNCH Pochette

Seulement voilà, le new-yorkais Jimmy Castor n’était pas qu’un rigolo, mais aussi un multi-instrumentiste très doué capable de chante et d’à peu près tout jouer – saxophone, piano, vibraphone, batterie, percussions… Ce qui ne l’empêchait pas d’avoir des bons musiciens à ses côtés. Comme le rappelle Charles Waring dans les liner notes de “The Definitive Collection”, James Walter Castor a étudié à la prestigieuse Manhattan High School Of Music & Art, et son amour pour James Brown et Sly & The Family Stone n’avait d’égal que celui pour Bach et Beethoven, ce qui s’entend d’ailleurs dans Creation (Prologue), l’intro de It’s Just Begun : un peu de musique classique avant du Sly pur jus, ça sonne ! (It’s Just Begun est une bombe funk des seventies comme on les aime.)
Contrairement au précédentes, cette compilation de trois CD a le mérite de nous faire (re)découvrir des pépites oubliées du Bunch, sérieusement funky celles-là, parfois étirées en jam latino au point qu’on jurerait écouter Santana. Et puis il y a aussi ce touchant Tribute To Jimi de 1972 , car Jimmy vénérait Jimi, et aurait certainement aimé jammer avec lui… On se délectera aussi de ces reprises inattendues, telles de Daniel d’Elton John ou de I Just Wanna Stop de Gino Vannelli. N’hésitez pas.

CD The Jimmy Castor Bunch : “THe Definitive Collection” (Robinsongs / CherryRed Records, déjà dans les bacs). PS : Il nous manque des renseignements discographiques plu fouillés, et dommage que les linet notes de Charles Waring soient imprimées sur fond rouge. Faites gaffe à ne pas devenir aveugle en les lisant !

Photo : X/DR (Robinsongs).