Le blues selon Whitesnake

Après “Love Songs” et “The Rock Album”, David Coverdale conclut sa trilogie de compiles thématiques consacrées au groupe de sa vie avec “The Blues Album”.

Sacré David ! J’espère que vous suivez ses pérégrinations sur les réseaux sociaux ! Foi de Doc, notre septuagénaire à la chevelure toujours aussi flamboyante y creuse le sillon qui nous emmène là où il faut en ce moment : au pays de la bonne humeur, de la franchise et de l’auto-dérision. Sinon, entre deux tweets, il compile 24h/24 et tourne non sans certaine nostalgie le catalogue des chansons de Whitesnake, riche comme chacun sait en émotions fortes et en feeling love, rock et, donc, blues.
Car voici que (re)déboulent quatorze pépites labélisées “The Blues Album”. Selon le sticker collé en bas à droite, il y a du “Remixed, revisited & remastered”, du “All new 2021 mixes” – hmm, bon, tout cela ne saute pas forcément aux oreilles, mais qu’importe – et, surtout, de quoi nous renvoyer illico au temps (révolu ?) où le natif de Saltburn By The Sea (j’adore ce nom de patelin briton !) dynamitait façon metal ou caresssait dans le sens du feeling (velu le feeling) l’héritage du blues afro-américain qu’il admire tant. La Police du Rock et les Puristes du Blues n’approuvent pas, mais nous si. Sérieusement, Slow An’ Easy, Good To Be Bad ou encore Crying In The Rain, on ne s’en lasse pas, non ?
Spécial bonus : des liner notes fort divertissantes écrites en plein confinement par le beau David, devant son ordi, at home, son mug d’herbal tea à portée de main – « Hey Dave, moi aussi je passe ma life devant mon écran ! A tout’ sur Touiteur ! »

CD/LP Whitesnake : “The Blues Album” (Rhino / Warner Music, dans les bacs le 19/2).