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« The End », les adieux tout feu tout flamme de Motley Crüe

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Les adieux de Motley Crüe au Staples Center de Los Angeles le 31 décembre 2015. Spinal Tapien, définitivement.

Los Angeles, California. Temple de la démesure du rock 80’s. Les clubs du Sunset Strip, la vitesse, l’alcool, les chevelures peroxydées, la débauche … Chez nous, le Rock se doit d’être une chose sérieuse, Monsieur ! Mais avec ce DVD/Blu-Ray édité par Eagle Vision, nous sommes loin de la France, au Staples Center de Los Angeles, le soir du 31 Décembre 2015. Mötley Crüe donne son dernier concert là où tout a commencé pour eux, dans leur ville, celle des Saints Of Los Angeles.

fa3y1m14Dès Too Fast For Love, le premier album de 1981, la formule était là, implacable et perfectionnée par le bassiste leader du groupe, Nikki Sixx. L’axe Cheap Trick-Sex Pistols-Kiss avec plus de tout : plus de vitesse, plus de sexe, plus de crasse, d’imagerie satanique et androgyne, plus de danger et, surtout, plus de cowbell ! Mötley Crüe, groupe larger than life par excellence, donne dans The End – Live in Los Angeles un concert totalement larger than life, premier degré et Spinal Tapien. Un truc brûlant capable de carboniser instantanément les barbes équitables de tous les hipsters de l’univers. « Girls Girls Girls », « Looks That Kill », « Dr. Feelgood »… Les hits défilent sans pause au milieu des lances-flammes, du rimmel, des choristes en short de cuir et des effets pyro-bombastiques. Séquence culte : le fameux grand huit de la batterie de Tommy Lee tombe en panne, obligeant l’ex de Pamela à rester la tête à l’envers pendant plusieurs minutes. « On dirait que le grand huit est cassé. Ben alors, j’enc**** le grand huit’ » (Tommy Lee, 31/12/2015). Spinal Tapien, définitivement.

En 2006, le Crüe avait déjà frappé très fort avec le DVD de la tournée Carnival of Sins, sommet de rock orgiaque et décadent. The End joue sur un autre registre moins théâtral et conceptuel, un molard en full HD. Visuellement irréprochable, musicalement brut, voici un show authentique également touché par une émotion quasi-permanente : le climax est atteint avec la version finale et définitive de « Home Sweet Home » arrosée par les torrents de larmes de fans inconsolables. Dont acte. Fini Mötley. Reste un back catalogue et un coffret (en forme de pierre tombale !) autorisant d’avoir quinze ans toute sa vie. Merci, Motley Crüe. Si la vie est trop dure, c’est que le rêve est trop mou. En permettant à des milliers de kids de rêver, vous avez rendu leur vie plus douce.

Motley Crüe The End – Live in Los Angeles (Eagle Vision/Universal). DVD/Blu-Ray+CD disponible.

PS : Saluons également la sortie en libraire d’Hair Metal : Sunset Strip Extravaganza ! de Jean-Charles Desgroux, manifeste velu de près de 300 pages retraçant la saga et les discographies des terroristes capillaires du genre (Éditions Le mot et le reste).